Municipalité de Notre-Dame-des-Sept-DouleursMunicipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
Histoire de la municipalité

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Bref historique de l’île

L’île a été fréquentée, depuis des temps immémoriaux par les premières nations. Par ailleurs, il est important de souligner que des sites archéologiques ont été identifiés sur l’île.

L’Île Verte aurait été baptisée par Jacques Cartier en septembre 1535, en l’honneur de son paysage uniformément vert qui se détachait de la côte. L’Île Verte est mentionnée dans les Relations des Jésuites de 1663, suite à un naufrage qui oblige alors le père Henri Nouvel à y séjourner une dizaine de jours. La désignation Île Verte serait donc parmi les plus anciens toponymes de l’histoire du Canada.

Le premier habitant et défricheur de l’Île Verte fut un écossais nommé Peter Fraser. Ce dernier serait né en Écosse vers 1760 et est décédé sur l’île le 4 décembre 1820, dans une maison qu’il venait d’achever de construire vers le bout d’en haut. Peter Fraser aurait acquis des seigneurs Côté (père et fils) plusieurs propriétés, autant sur la côte que sur l’île, à partir de 1780. Peter Fraser est l’ancêtre de deux importantes lignées de Fraser, Malcom et Pierre Fraser les fils de Peter.


Municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs

Le 6 mars 1874 a marqué l’érection canonique de la paroisse sous le nom de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de l’Île Verte. Avant cette date, la paroisse était desservie par des prêtres catholiques provenant de l’extérieur de l’île. La paroisse a fêté son centenaire en 1974.

La paroisse de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs fut érigée en municipalité le 18 novembre 1874 mais ce n’est que le 5 février 1912 que s’est tenue la première séance du conseil municipal. L’année 1943 marque l’installation du dispensaire et l’arrivée de la première infirmière permanente à l’île.


Activités traditionnelles

Entre 1880 et 1933, la récolte de la mousse de mer a été une activité économique importante. Malheureusement, la mousse de mer a disparu en l’espace de quelques années entre 1931 et 1933. Les habitants de l’Île Verte ont dû alors se tourner vers d’autres activités pour subvenir à leurs besoins. Avec la disparition de la mousse de mer, l’agriculture et la pêche (pêche à la fascine) sont devenues les principales activités de subsistance des habitants. Plusieurs des insulaires étaient à la fois agriculteur et pêcheur. L’agriculture était pratiquée surtout par les habitants de la partie ouest de l’île. La culture du foin, de l’avoine, du seigle et des pommes de terre était répandue. La plupart des insulaires n’avaient que quelques vaches laitières pour leurs usages domestiques mais certains pouvaient posséder entre 10 et 15 vaches. Le lait était écrémé sur l’île par les propriétaires des bêtes et acheminé, par bateau sur la côte pour la vente à des entreprises laitières. En période de mauvaises conditions climatiques, la production de lait ne pouvait pas être traversée et était perdue. Vers 1970, il était dénombré sept agriculteurs ayant des troupeaux de moutons de plus de 60 têtes.

La pêche à fascines a été, pendant de nombreuses années, un moyen de subsistance pour plusieurs familles. Ce type de pêche remonterait au début de la colonisation. Les structure des pêches à fascines étaient mises en place au printemps, au large des battures de l’île et enlevées à l’automne avant l’arrivée des glaces. Elles étaient constituées de perches de 15 pieds, plantées verticalement et de fascines entrelacées entre les perches et formant un filet opaque. la structure pouvait avoir jusqu’à 800 pieds de long et se terminait par un port de pêche ou piège à poisson, à l’extrémité la plus éloignée de l’île. À marée basse, deux fois par jour, le pêcheur vidait le port de pêche des poissons capturés. Une fois sur l’île, les poissons, principalement du hareng, étaient plongés dans des barils remplis de saumure durant 2 ou 3 jours puis, fumés dans des petits bâtiments typiques construits par les insulaires. Les insulaires nommaient ces petits bâtiments: boucanerie». Depuis 2004, il n’y a plus de pêche à la fascine sur l’île, le dernier pêcheur ayant cessé ses activités.


Histoire du phare de l’Île Verte

En 1805, la Trinity House de Québec fut créée pour gérer toute la navigation de la colonie. Leur premier projet concret fut la construction d’un phare. De 1806 à 1809, la construction du premier phare du Saint-Laurent, le phare de l’Île Verte, fut réalisée.

Le phare de l’Île Verte est demeuré pendant 21 ans le seul dans l’estuaire sur lequel les pilotes et capitaines de bateau pouvaient compter pour se repérer. En 1830, un deuxième phare, le phare de Pointe-des-Monts, fût construit.Le phare de l’Île Verte est le seul du Saint-Laurent dont la garde et le fonctionnement ont été assumés par une même famille durant 137 ans (de 1827 à 1964) soit pendant quatre générations.Le dernier gardien du phare fut remplacé en 1972 par des équipements automatisés.

En 1975, trois phares du Saint-Laurent ont été désignés par Parcs Canada comme monuments historiques soit: Cap des Rosiers, l’Île Verte et Pointe-au-Père. Une cérémonie officielle de désignation s’est tenue à l’Île Verte, le 25 juillet 1976. Il est à noter que, dans le passé, des investissements ont été consentis aux phares de Cap des Rosiers et de Pointe-au-Père contrairement au phare de l’Île Verte demeuré dans l’oubli. Le 21 septembre 1984, Postes Canada émettaient une série de quatre timbres commémoratifs sur des phares historiques du Canada parmi lesquels figuraient celui de l’Île Verte ainsi que Gibraltar Point, Louisbourg et Fisgard. En 1998, l’Association internationale des phares (I.A.L.A.) publie un livre sur les cent plus importants phares au monde. Le Canada est représenté par cinq phares dont celui de l’Île Verte avec ceux de Sambro, Cove Island, Point Amour et Estevan Point

Aujourd’hui, le phare de l’Île Verte (1809) est le deuxième plus vieux phare toujours en fonction au Canada, après celui de Sambro en Nouvelle-Écosse (1758), il est aussi le troisième plus vieux phare encore existant au Canada après ceux de Sambro (1758) et de Gibraltar Point en Ontario (1808), ce dernier n’étant plus en fonction depuis 1958.

Le phare et la cabane du criard demeurent la propriété de la Garde côtière. En 1983, la Municipalité a néanmoins pris possession des terrains, des bâtiments et des deux maisons des gardiens pour mettre en valeur le potentiel touristique de l’endroit.

Source : Plan directeur d’aménagement, Municipalité Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, 2006